DECLARATION SUR LES ARMEMENTS : Rassemblement St Brieuc - Paix à GAZA - 2 mars 2024
Sur la période de 2011 à 2020, le SIPRI (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm) a déterminé que les États-Unis représentaient 70,2% des importations israéliennes d'armes conventionnelles majeures, l'Allemagne et l'Italie complétant avec environ 23,9% et 5,9% respectivement. Au total l’Union européenne contribue à hauteur de 30 % à l’armement israélien.
Le 24 janvier 2024, interrogé par Mediapart, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que la France exportait « des équipements militaires à Israël afin de lui permettre d’assurer sa défense, comme l’article 51 de la Charte des Nations unies lui en donne le droit », sans pour autant préciser la nature de ces transferts, ni si ceux-ci étaient encore en cours après le 7 octobre 2023. Quand bien même cette logique du droit à la légitime défense doit s’exprimer dans le respect des règles fondamentales des lois de la guerre, ce n’est clairement pas le cas aujourd’hui.
Le 12 février 2024, un tribunal néerlandais, saisi par trois ONG pour demander l’arrêt des exportations vers Israël de pièces de F35 américains entreposées aux Pays-Bas, estimant en première instance qu’une telle décision relevait du politique et non du pouvoir judiciaire, a finalement en appel donné raison aux ONG. Par cette décision de justice, les Pays-Bas deviennent le premier pays européen qui ne livrera plus d’armes à Israël.
Le 15 février 2024, M. Fabien GAY, sénateur de Seine Saint Denis, interroge le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur les ventes d’armes opérées par la France à Israël en 2023 et 2024. Le ministre met en avant le rapport annuel du Ministère de juillet 2023 qui établit que la France a vendu 25,6 millions d’euros en 2022, auxquels s’ajoutent près de 9 millions d’euros d’autorisations d’exports d’armes de catégorie militaire ML4 (bombes, torpilles, roquettes, missiles). Ces ventes intervenaient dans un contexte où l’ONU émet des alertes répétées sur les atteintes aux droits perpétrées par les colons et l'armée israélienne à l'encontre des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Pourtant, la France est signataire depuis 2013 du traité des Nations unies sur le commerce des armes (TCA), qui interdit aux États la vente d'armes s'ils ont « connaissance [...] que ces armes ou ces biens pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l'humanité, des violations graves des conventions de Genève de 1949.
Mardi 20 février 2024, alors que plusieurs parlementaires interpellent le gouvernement au sujet des armes françaises envoyées vers l’État hébreu, Amnesty International publie une lettre ouverte demandant à Emmanuel Macron l’arrêt de ces ventes. Si BFM fait état de participation mineure de la France aux importations israéliennes d’armements lourds, faisant ainsi le pendant au rapport du Ministère français des Affaires étrangères (25,6 Millions + 9 millions d’autorisation en 2022), ce medium constate que les ventes de la France ne concerneraient plus que des échanges d’information. Or, d’après Jean-Claude SAMOUILLER, Président français d’Amnesty International : « En tant qu’État partie à la Convention sur le génocide, la France doit respecter un devoir de prévention du génocide. Cela implique notamment de ne pas fournir à Israël de moyens lui permettant de commettre des actes entrant dans le cadre d’un risque de génocide ».
27 février 2024 Radio France International :
Pourtant , Israël continue d’être fourni en armes, de la part des États-Unis en premier lieu. Au moins 250 avions cargos et plus de 20 navires ont livré plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires américains à Israël depuis le début de la guerre, selon un décompte du journal The Times of Israël.
Les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne, l’Italie et le Japon, par des décisions gouvernementales ou du secteur privé participent aujourd’hui au mouvement d’arrêt de la coopération avec Israël sur le plan des armements (source AFPS).
DONC, nous devons rester mobilisés, quelles que soient les indignations de nos dirigeants sur les exactions d’Israël à l’encontre des populations civiles en risque de mort. NOUS EXIGEONS DE NOS DIRIGEANTS L’ACTION !!