19 juillet 2024 - Des nouvelles de Battir

Des nouvelles de Battir de la part d'une de nos adhérentes :  
À la suite du passage de la délégation Palestinienne à Saint-Brieuc au mois de juin 2024, je suis restée en contact avec Mohammad Harbouk et nous échangeons régulièrement sur la situation dans leur village. Ce samedi 20 juillet, nous avons communiqué par appel afin de faire un point global sur leur situation. Je vous transmets donc ci-dessous ce que j’ai pu comprendre lors de notre échange téléphonique.
●Point sur Battir :
Depuis la création de l’état d’Israël, les habitants de Battir ont réussi à déjouer 5 fois les tentatives d’installation des colons.
Toutefois, cette fois-ci, les colons tentent à nouveau de s’installer sur le site de Battir et sont protégés par l’armée israélienne, les habitants ne peuvent pas tenter de les faire partir. Ils ont déjà installé une bergerie et quand les agriculteurs palestiniens veulent aller travailler leurs champs au niveau de l’avant-poste, ils se font attaquer par des chiens. De plus, si les habitants s’approchent pour les faires partir, ils risquent de se faire tirer dessus, donc ils ne s’approchent pas.
Il est à noter que des cultures ont aussi été brûlées ce vendredi 19 juillet (il me semble qu’il s’agissait d’oliviers).
Depuis l’état des lieux de la situation de Battir en juin dernier à Saint-Brieuc, l’accès à la ville depuis Bethléem via les check-points est encore plus difficile. Le village est entouré par l’armée et les colons. Il n’y a plus de travail ni de salaires pour les villageois.
● Point sur Khalil M., animateur sportif :
Arrêté le 4 juillet, sans motif et avec son frère alors qu’ils se rendaient à Jérusalem pour travailler, il a pu être libéré après avoir payé un total de 9000$ pour sortir avec son frère et une autre personne. Toutefois, il attend d’être jugé quand le tribunal israélien réouvrira (probablement après la guerre si j’ai bien compris).
En attendant, il a pu témoigner des conditions de vie dans la prison : il n’y a pas d’eau ni de nourriture et les détenus sont souvent frappés.
Il n’aurait toutefois pas subi cette violence physique car il n’aurait montré aucun signe de résistance quelconque. Il va bien.
La barrière de la langue m’empêche malheureusement de saisir l’intégralité des informations. A leur demande, je continuerais les échanges avec eux et de vous en transmettre les informations
Ci joint qqs photos reçues

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