Pour les Palestinien·nes, la NAKBA - la catastrophe - désigne les massacres, les expulsions et l’exode subis entre 1947 et 1949 qui ont précédé et accompagné la proclamation de l’État d’Israël.
Le 29 novembre 1947, par le vote de la résolution 181, l’ONU recommande le plan de partage qui octroie 56 % de la Palestine à un État juif et 43 % à un État arabe, et prévoit un statut international pour Jérusalem.
Mais, c’est 80% de la population arabe palestinienne qui sera expulsée, dès l’automne 1947. La moitié sera expulsée avant le 15 mai 1948.
Au total entre 1947 et 1949, 531 villages palestiniens et 11 quartiers de villes palestiniennes seront détruits ou rasés, environ 800 000 Palestinien·nes seront expulsé·es vers le Liban, la Jordanie, la Syrie, Gaza, la Cisjordanie et deviendront réfugié·es. Aux expulsions s’ajoutent confiscation et appropriation de biens, occupation des terres et gel des avoirs bancaires des Palestinien·nes.
Depuis 76 ans, l’État d’Israël fait fi des droits humains, du droit international et de l’engagement de ses fondateurs, lors de l’admission d’Israël à l’ONU en 1949, d’en respecter toutes les résolutions
Depuis 76 ans, la vie de l’ensemble des générations de Palestinien·nes est faite d’injustice et de discrimination. Exil forcé pour les réfugié·es, citoyenneté de seconde zone en Israël, lois discriminatoires, emprisonnements massifs, déplacements forcés, violence de l’occupation et de la colonisation en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et blocus puis le massacre de la population à Gaza.
Israël s’approprie une partie de la culture palestinienne : archéologie, lieux de culte et supprime ce qui témoigne de l’histoire et de l’existence du peuple palestinien en tant que tel.
La Nakba continue : Un génocide est en cours à Gaza depuis 7 mois avec près de 35 000 morts et 78 000 blessé·es. L’armée israélienne bombarde et mène une offensive terrestre sur Rafah, veut de nouveau déplacer toute une population qui s’y est réfugiée. La population palestinienne fait face à un régime d’apartheid, un nettoyage ethnique en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.
La continuation de ces violations permanentes des droits humains et du droit international malgré les condamnations de la communauté internationale a une cause simple : l’impunité dont Israël bénéficie depuis 76 ans. Cela doit cesser !
Le peuple palestinien, reste debout, tient bon.
La CGT, membre du collectif CNPJDPI, soutient la lutte du peuple palestinien pour sa liberté, son autodétermination.
Nous exigeons :
-Un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza
-La fin de la colonisation et de l’occupation
-L’application du droit au retour des réfugiés
-La reconnaissance unilatérale par la France de l'Etat de Palestine dans le cadre du droit du peuple palestinien à l'autodétermination
Israël doit respecter le droit international. Il est grand temps de passer de la parole aux actes.
Nous demandons :
-L'arrêt immédiat de toute coopération militaire avec Israël et de toute livraison d'armes,
-Des sanctions, dont la suspension de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël,
-Des gestes diplomatiques forts, y compris la convocation et/ou le rappel des ambassadeurs,
-La remise en cause des coopérations des universités françaises avec les universités israéliennes, notamment celles qui coopèrent avec l'industrie militaire israélienne ou qui sont implantées dans les colonies.
La CGT appelle à manifester, à se rassembler partout en France sur les bases de cet appel.
C’est pourquoi l’Union Départementale CGT des Côtes d’Armor appelle toutes les travailleuses et tous les travailleurs, les précaires et les privés d’emploi, les retraités et la jeunesse à répondre à se joindre au rassemblement du 1er juin à Saint-Brieuc, Place Duguesclin, à 11h.